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LES STATUTS DE RATISBONNE (1459)


Traduction inédite de l’allemand.


Au nom de Dieu le Père, du Fils, du Saint-Esprit et de sainte Marie, mère de Dieu, de ses bienheureux serviteurs, les quatre Saints couronnés, de mémoire éternelle, nous con­sidérons que pour préserver l’amitié vraie, l’union et l’obéissance, fondements de tout bien, de toute utilité et bienfait de tous, princes, comtes, seigneurs, cités, chapitres et couvents, réalisant actuellement et dans le futur des églises, des bâtiments de pierre ou de grandes constructions, nous devons former une communauté4 fraternelle,

Cela pour le bien et l’utilité de tous les maîtres et compagnons du métier des tailleurs de pierre et des ma­çons en terre allemande, surtout pour éviter toutes discussions, divergences, soucis, dépenses et domma­ges provenant de dé­sordres et de transgressions à la bonne règle.

Nous nous engageons pour opérer tous les règlements pacifiquement et à l’amiable. Pour que notre entreprise chrétienne soit valable en tout temps, nous, maîtres et com­pa­gnons de ce dit métier, originaires de Spire, Strasbourg et Ratisbonne, en notre nom et au nom de tous les autres maîtres et compagnons du métier ci-dessus mentionné, nous avons rénové et clarifié les vieilles coutumes et nous nous sommes constitués, dans un esprit fraternel, en un groupement et nous som­mes engagés à observer fidèlement les règlements ci-dessous définis, cela pour nous-mêmes et pour nos successeurs.

1. - Celui qui veut entrer dans notre communauté doit promettre d’observer tous les points et articles qui sont mentionnés dans ce livre.

2. - Si un travailleur, qui a entamé un ouvrage honnêtement conçu, venait à mourir, il faut que n’importe quel autre maître, expert en la matière, puisse continuer l’ouvrage pour le mener à bonne fin.

3. - S’il se présente, sur un chantier, un compagnon compétent en la matière, qui désire de l’avancement après avoir suffisamment servi dans ce métier, on peut l’accepter.

4. - Si un maître vient à mourir sans avoir achevé l’ouvrage entrepris et qu’un autre maître s’y attelle, celui-ci doit le mener à bonne fin, sans l’abandonner à un troisième, et cela afin que ceux qui ont commandé le travail en question ne se trouvent pas engagés dans des frais exagérés qui porteraient préjudice à la mémoire du défunt.

5. - Si un nouveau chantier se forme alors qu’il n’en existait pas auparavant, ou si un maître meurt et qu’un autre le remplace, qui ne fait pas partie de cette communauté, il faut que le maître qui détient les documents et les statuts de la communauté en vigueur dans cette région convoque un maître remplaçant et lui fasse jurer et promettre de maintenir tout en règle, selon le droit des tailleurs de pierre et des maçons. Quiconque s’opposerait à ce principe ne recevrait aucun soutien ni des compagnons ni des maîtres et aucun compagnon de cette communauté n’entrerait dans son chantier.

6. - Celui qui est sous la dépendance d’un seigneur, qu’il soit maître ou compagnon, ne doit être accepté dans la communauté qu’avec l’assentiment de son seigneur.

7. - Si un chantier a été mis en train par exemple à Strasbourg, Cologne, Vienne ou Passau, ou en d’autres lieux du même ressort, personne venant de l’extérieur ne doit en tirer profit.

8. - Le maître qui entre dans une telle entreprise doit maintenir le salaire jusqu’alors en usage.

9. - Le salaire convenu doit revenir intégralement aux compagnons de la première heure.

10. - Il [le maître] doit en toutes circonstances se comporter avec correction envers les compagnons, selon le droit et les coutumes des tailleurs de pierre et des maçons, conformément aux usages du pays.

11. - Si un maître a entrepris un chantier et que d’autres maîtres viennent à passer, ceux-ci ne doivent en aucune manière s’en saisir avant que le premier ne se soit désisté de l’entreprise. Naturellement, ces derniers doivent être compétents. 

12. - Les maîtres en question doivent conduire leurs travaux de telle manière que les édifices construits par eux soient impeccables et réalisés durant le laps de temps déterminé par les usages du pays.

13. - S’il convient à quelque maître d’entreprendre un autre travail concurremment au sien et qu’il ne puisse le mener à bonne fin, et qu’un autre maître s’y adonne, celui-ci doit le pousser à l’achever afin que l’ouvrage ne reste pas inachevé. 

Mais si ce dernier n’a pas la compétence voulue pour aboutir comme il convient, il doit être repris et puni afin qu’on sache à quoi s’en tenir sur son compte.

14. - Le ou les maîtres qui entreprennent de pareils travaux ne doivent prendre en louage que ceux qui sont compétents en la matière.

15. - Si un maître vient à entreprendre un travail pour lequel il n’est pas compétent, aucun compagnon ne doit l’assister.

16. - Deux maîtres ne doivent pas entreprendre le même ouvrage, à moins qu’il ne puisse être terminé dans le cours de l’année.

17. - Chaque maître qui réside dans son chantier ne doit pas avoir plus de deux aides. Et s’il avait un ou plusieurs chantiers extérieurs, il ne pourrait avoir dans aucun d’eux plus de deux aides, afin qu’il ne dépassât pas cinq aides dans l’ensemble de ses chantiers. Mais s’il perd un chantier, il doit em­ployer les aides de celui-ci dans son autre chantier jusqu’à ce que la période d’engagement de ses aides soit révolue, et il ne doit pas engager d’autres aides jusqu’à ce que le travail soit achevé.

18. - Si un aide vient à faire défaut à un maître, le maître peut en engager un autre pour un trimestre jusqu’à ce que le temps de travail de l’autre soit échu.

19. - Quand un aide sert un maître conformément aux statuts de la communauté et que le maître lui a promis de lui confier certains travaux, et que l’aide désire en faire encore davantage, il pourra s’entendre avec le maître à bon droit pour le servir plus longtemps.

20. - A tout maître d’œuvre qui dirige un chantier et à qui est dévolu le pouvoir juridique sur cette communauté pour régler tout différend qui pourrait survenir entre les constructeurs, obéissance est due par tous les maîtres, compagnons et aides. 

21. - Au cas où une plainte parvient au maître, il ne doit pas prononcer seul une sentence, mais s’adjoindre deux autres maîtres, parmi les plus proches, et les compagnons qui appartiennent à ce chantier. Ensemble, ils éclairciront la question qui ensuite devra être portée devant toute la communauté.

22. - Tout maître qui a la responsabilité des statuts de la communauté doit les faire lire à ses compagnons une fois par an et si, dans le courant de l’année, il vient un maître ou un com­­­pagnon qui désire connaître les statuts en tout ou en partie, il doit lui en faire prendre con- naissance afin qu’il n’y ait aucune équivoque. 

23. - S’il arrive que deux maîtres ou davantage appartenant à cette communauté aient des différends sur des sujets étrangers à la profession, ils ne doivent pas s’adresser ailleurs qu’à la communauté, laquelle jugera de son mieux.

24. - Aucun entrepreneur ou maître ne doit vivre ouvertement en concubinage. S’il ne s’en abstient pas, aucun compagnon ni tailleur de pierre ne doit rester dans son chantier ni avoir rien de commun avec lui.

25. - Afin que l’esprit de fraternité puisse se maintenir intégralement sous les auspices divins, tout maître qui a la direction d’un chantier doit, dès qu’il est reçu dans la com­munauté, verser un gulden5.

26. - Tous les maîtres et entrepreneurs doivent avoir, chacun, un tronc dans lequel chaque compagnon doit verser un pfennig par semaine. Chaque maître doit recueillir cet argent et tout autre versé dans le tronc et le remettre chaque année à la communauté.

27. - Les dons et les amendes doivent être versés dans les troncs de la communauté, afin que le service divin soit d’autant mieux célébré.

28. - Si un Maître d’œuvre ne se soumet pas aux règlements et veut néanmoins exercer son métier, aucun compagnon ne doit aller travailler dans son chantier et les autres maîtres doivent l’igno­rer.

29. - Si un maître n’est pas encore entré dans la communauté, s’il ne se déclare pas hostile à celle-ci, et qu’il prenne un compagnon, il ne sera pas sanctionné pour ce fait.

30. - Si un compagnon se rend chez un autre maître de vie honnête en demandant à être embauché, il peut l’être dans la mesure où il continue à remplir ses obligations envers la communauté.

31. - Et s’il arrive qu’une plainte soit portée par un maître envers un autre maître, par un compagnon envers un autre compagnon ou envers un maître, ces plaintes doivent être portées devant les maîtres qui détiennent les livres de la communauté. Ceux-ci précisent les jours où les parties doivent être entendues et la cause sera jugée dans les lieux où ont été conservés les livres de la communauté.

32. - On ne doit pas accepter dans la communauté de maître ou d’entrepreneur qui n’a pas communié dans l’année ou qui ne pratique pas, ou qui gaspille son avoir au jeu. 

Si d’aventure un homme quelconque de cette catégorie avait été coopté, aucun maître, aucun compagnon ne devrait avoir de contact avec lui jusqu’à ce qu’il ait changé de vie et subi une punition imposée par la communauté.

33. - Le maître qui a la charge des livres doit promettre à la communauté d’en prendre soin et de n’en laisser prendre copie à personne, ni de les prêter à qui que ce soit, afin qu’ils restent intacts. 

Mais si quelqu’un de la communauté a besoin de copier un ou deux articles, on peut lui prêter les livres ou lui en autoriser la copie.

34. - Si un maître ou un compagnon copie un ouvrage à l’in­su du maître, auteur de cet ouvrage, il doit être renvoyé de la communauté ; aucun maître ou compagnon ne doit avoir contact avec lui et aucun compagnon ne doit s’associer à ses travaux tant qu’il n’aura pas fait amende honorable.

35. - Un maître ayant entrepris un travail et dressé un plan, ne doit pas modifier ce plan, mais l’exécuter suivant l’usage du pays.

36. - Si un maître ou un compagnon procède à des dépenses pour la communauté, il doit les justifier et la communauté doit les lui rembourser. Si quelqu’un a des différends avec la justice, ou dans d’autres circonstances qui concernent la communauté, celle-ci lui doit aide et protection.

37. - Si un maître ou un compagnon est en difficulté avec la justice ou autrement, chacun, qu’il soit maître ou compagnon, lui doit aide et assistance, conformément aux engagements de la communauté.

38. - Si un maître n’a pas reçu la totalité de son dû, la cons­truction une fois achevée, il n’a pas l’autorisation de prélever des intérêts. 

A l’inverse, un maître qui a avancé de l’argent à une personne ou à une ville pour mener à bonne fin une construction ne doit pas non plus prélever d’intérêts.

39. - Si un maître doit construire des fondations et qu’il ne puisse aboutir, faute de main-d’oeuvre qualifiée, il a toute latitude pour s’adresser à d’autres maçons, afin que les personnes ou les villes qui lui ont passé commande ne restent pas dans l’embarras.

40. - Tous les maîtres et les compagnons qui se sont engagés par serment à observer les règlements de la communauté doivent être fidèles à leurs engagements. Si un maître ou un compagnon a enfreint l’un des articles du règlement, il doit expier en conséquence, et est ensuite tenu quitte d’observer l’article en question.

41. - A Ratisbonne, en l’an 1459, quatre semaines après Pâ­ques, il a été décidé que le maître d’œuvre Jobst Dotzinger, qui a construit notre cathédrale et plusieurs établissements religieux à Strasbourg, sera considéré ainsi que ses successeurs comme le président et le juge, et cela est également valable pour Spire et Strasbourg.

42. - Tous les maîtres qui possèdent un tronc dans les chantiers où il n’existe pas de tronc de la communauté seront responsables des espèces vis-à-vis des maîtres qui détiennent les livres de la communauté et, là où ces livres seront détenus, un service divin devra être célébré. 

S’il se produit le décès d’un maître ou d’un compagnon dans des chantiers où il n’existe pas de livre de la communauté, ce décès doit être annoncé au maître qui tient les livres de la communauté. 

Dès que l’annonce du décès lui parvient, il fait célébrer une messe pour le repos de l’âme du défunt. Tous les maîtres et compagnons doivent être présents et verser une obole.

43. - Dans un chantier où on tient un livre de communauté, le contenu des troncs des plus proches chantiers doit être versé.

44. - Aucun maître ou compagnon n’appartenant pas à la communauté ne doit recevoir le moindre enseignement.

45. - On n’a pas le droit de recevoir de l’argent en rétribution de l’enseignement que l’on dispense, mais rien n’empêche d’enseigner gratuitement à tous ceux qui désirent s’instruire.

46. - Si un homme pieux désire participer au service divin, on doit l’accueillir. Mais, à part le service divin, il ne doit pas participer au travail de la communauté.

47. - En l’année 1459, quatre semaines après Pâques, les maîtres et les ouvriers de cette communauté, présents à Ratisbonne, ont juré fidélité sur le livre.

John Dotzinger,

Maître d’œuvre de Strasbourg.



Règlement concernant les Apprentis et les Compagnons


1. - Si un ou plusieurs compagnons viennent, au cours de leur tour d’Allemagne, dans ses chantiers, le maître doit leur assurer le même salaire qu’ils touchaient auparavant. Et s’ils n’ont pas prêté serment antérieurement, le maître leur fera exécuter cette formalité. S’ils s’y refusent, personne ne devra les engager.

2. - Le maître ne doit engager aucun compagnon qui mène une existence dissolue, ou qui vit avec une concubine, ou qui ne se confesse pas une fois l’an et ne communie pas, ou qui gaspille son gain au jeu.

3. - Si un compagnon se présente sur le chantier et demande à y être engagé, il ne doit pas être agréé, à moins que celui chez qui il a fait son apprentissage ait été lui-même un maître maçon.

4. - Le postulant ne doit s’adresser à personne d’autre sous peine de punition.

5. - Tout compagnon itinérant qui est engagé sur un chantier doit obéissance au maître ou à son adjoint, selon les règles et les usages de la communauté.

6. - Aucun compagnon itinérant qui est en place ne doit dire de mal de son employeur ni porter atteinte à son honneur. Mais si l’employeur a enfreint les règles de la communauté, chacun peut le dénoncer.

7. - Quand un compagnon itinérant quitte le chantier, il ne doit laisser ni dette, ni sujet de plainte. 

8. - Si un employeur veut se séparer d’un itinérant, il peut seulement  lui donner son congé le samedi ou un soir de paie, afin qu’il soit en mesure de voyager le lendemain, à moins qu’il ait une raison valable d’agir autrement.

9. - Un parlier [surveillant, contremaître] doit servir son maître avec fidélité, selon la loi et la coutume, il ne doit jamais lui nuire en action ni en paroles, ni personnellement, ni par personne interposée.

10. - Tout compagnon itinérant doit promettre aux membres de la communauté de respecter toutes les règles corporatives et celui qui s’y refuserait ou qui commettrait une infraction ne doit plus être engagé par aucun entrepreneur qui viendrait à l’apprendre. 

11. - Si un maître ou un compagnon de la communauté tom­be malade et s’il ne peut subvenir à ses besoins, la communauté lui doit aide et soutien et, s’il est dans le besoin, elle doit lui prêter l’argent nécessaire pour les soins qu’il s’engagera à rembourser par la suite. 

S’il mourait, on devrait lui reprendre ce qu’il a laissé (vêtements ou autres choses) jusqu’à ce que les frais avancés aient été couverts.

12. - Si un compagnon arrive chez un maître qui n’a pas le livre de la communauté et qu’il sollicite une place, le maître peut l’employer tout en l’inscrivant dans la communauté et en lui donnant le salaire réglementaire. 

Si le maître n’a pas d’argent, il doit recommander le compagnon au plus proche de ses collègues qui possède le livre ainsi que les troncs. On doit lire les ordonnances au compagnon qui doit jurer qu’il s’y conformera.

13. - Si un compagnon a servi chez un maçon et non chez un entrepreneur et qu’il veuille entrer dans la communauté, il doit travailler deux ans sans salaire. S’il n’accepte pas, il ne sera pas admis dans la communauté. 

D’ailleurs, chaque maître qui détient un livre de la communauté doit agir selon les circonstances.


Règlement concernant les Apprentis


1. - Aucun maître ni entrepreneur ne doit engager un apprenti qui ne soit marié. Et il y a lieu, en outre, de lui demander si ses père et mère sont mariés.

2. - Aucun maître ni entrepreneur ne peut engager aucun aide pour un délai de moins de six ans.

3. - I1 ne doit pas non plus en faire un contremaître avant l’expiration de ce délai.

4. - Et il ne doit pas en faire un contremaître avant que celui-ci ait accompli un tour de compagnonnage d’un an.

5. - Le maître ou l’entrepreneur doit faire promettre à l’apprenti d’observer les statuts et les règlements de la communauté.

6. - Si un apprenti quitte son employeur sans une cause légitime avant l’expiration de son engagement, aucun autre employeur ne doit l’engager. Aucun compagnon ne doit frayer avec lui, avant son retour chez son employeur, auprès duquel il doit achever son temps d’apprentissage et lui donner toute satisfaction, moyennant quoi il recevra un certificat. 

Aucun apprenti ne doit verser d’indemnité à son em­ployeur, sauf pour cause de mariage avec le consentement de son employeur, ou pour tel motif légitime qui l’y contrai­gne, lui ou son employeur.

7. - Si un apprenti a l’impression que son maître lui a causé des préjudices, il peut porter la question devant les entrepreneurs et les maîtres de la région, au risque d’ailleurs d’être évincé et d’aller ailleurs.

8. - Si un apprenti se conduit mal au point de vue sentimental et en dehors du mariage, il doit perdre le bénéfice de ses années d’apprentissage, son cas étant toutefois examiné avec compréhension.

9. - Si un maître, un compagnon ou un apprenti a enfreint le règlement, il doit se soumettre avec obéissance à la sanction. Si l’un d’eux s’y refuse, il doit être exclu de la communauté jusqu’à ce qu’il ait été sanctionné. Il sera alors écarté et méprisé de tous.

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NOTES

1 - Selon certains auteurs maçonniques, étaient notamment présents à l’assemblée de Ratisbonne les dix-sept maîtres d’œuvre des cathédrales de Ratisbonne, Strasbourg, Vienne, Bâle, Berne, Passau, Salzbourg, Constance, Weissenau, Landshut, Ingostad, Weissenberg, Esslingen, Amberg, Hassfurt, Ochsenfurt et Cologne. On y notait également la présence de maîtres et de compagnons.

2 - Les Statuts de Ratisbonne devaient être lus une fois par an aux membres de la communauté. Un exemplaire des statuts était remis aux Maîtres d’œuvre qui devaient le rendre à la clôture du chantier.

3 - Joseph Neuwirth - Die Satzungen des Regensburger Steinmetzentages im Jahre 1459 auf Grund der Klagenfurter Steinmetzen- und Maurerordnung von 1628, Gerold’s Sohn, Wien (1888). Ritter Carl Heideloff - Die Bauhütte des Mittelalters in Deutschland, Johann Adam Stein, Rürnberg (1844).

4 - Nous avons, dans notre transcription, préféré le terme : communauté, aux mots : association, confraternité, confrérie, corporation. Selon le dictionnaire du frère Émile Littré :

- Association - Réunion de plusieurs personnes pour un but commun.

- Communauté - Société de personnes vivant ensemble et sous une règle commune.

- Compagnie - Réunion de personnes qui ont quelque motif de se trouver ensemble.

- Confraternité - Relation amicale entre les membres d’un même corps.

- Confrérie - Association formée par des laïques, en vue d’une œuvre de piété, de charité, de dévotion.

- Corporation - Réunion de personnes qui forment un corps ayant des règlements, des droits ou privilèges particuliers.

- Guilde - Association groupant des marchands exerçant une profession commune.

L’usage du mot corporation semble postérieur (XVIIe siècle) à celui de communauté de métier ; si Littré ignore le mot guilde, Larousse en fait une association de marchands exerçant, au moyen-âge, une profession commune.

5 - Gulden, pfennig - monnaies anciennes dont l’usage, dans l’empire romain germanique, remonte à l’époque de Charlemagne.

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