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LE MANUSCRIT SLOANE n°3848 (1646)


Traduction inédite de l’anglais.


Que la puissance du Père des cieux, et la sagesse d’un Fils glorieux, par la bonté divine de l’Esprit saint, soit trois personnes en un seul Dieu, soit avec nous à notre commencement, et nous accorde la grâce de bien nous conduire en cette vie, de manière que nous méritions sa bénédiction éternelle.

Chers Frères et Compagnons, notre propos est de vous raconter comment et de quelle manière cette Science de la Maçonnerie a été fondée et, ensuite, maintenue par des rois et des princes, ainsi que par bien d’autres hommes de qualité. Ainsi, à tous ceux qui sont ici, nous proclamons les Devoirs qu’il incombe à tout vrai maçon de conserver avec foio; et en conséquence, sachez qu’il y a lieu de préserver cette noble et singulière Science, l’une des sept Sciences libérales.

La première [Science] est la Grammaire, qui enseigne à l’homme à parler et écrire correctement. 

La seconde est la Rhétorique, qui enseigne à l’homme à bien parler, en termes élégants. 

La troisième est la Dialectique ou Logique, qui enseigne à discerner le vrai du faux. 

La quatrième est l’A­rithmétique, qui enseigne à reconnaître et à compter toutes sortes de nombres. 

La cinquième est la Géométrie, qui enseigne toutes les mesures de la terre et bien d’autres choses de cette Science qu’est la Maçonnerie. 

La sixième est appelée Musique, qui enseigne l’art du chant, de l’orgue, de la harpe. 

La septième est appelée Astronomie, qui enseigne la con­naissance de la marche du soleil, de la lune et des étoiles, ainsi que d’autres ornements du ciel.

Ces sept Sciences libérales se trouvent toutes réunies en une seule, savoir la Géométrie ; ceci tend à prouver à l’homme que toutes les Sciences de ce monde peuvent être pratiquées par la Géométrie, car celle-ci enseigne l’estimation, la mesure, la pon­­­­dé­ration et le pesage de toutes les choses qui sont sur la terreo; et il n’est pas d’homme qui puisse pratiquer un quelconque Art [Métier] s’il n’accomplit un travail de mesureo; aucun homme ne peut acheter ni vendre, sans avoir recours à des poids et des mesures. 

Les Géomètres, les Ar­ti­­sans et les Marchands qui pratiquent les sept Sciences, et particulièrement les laboureurs, les semeurs de toutes sortes de grains et de graines, les planteurs de vignes, les marchands de fruits, personne ne peut dénombrer ou mesurer, par la Grammaire, l’Astronomie ou par toute autre Scienceo; je pen­se donc que cette Science de la Géo­métrie a la plus grande importance car elle a établi toutes les autres. 

Je vais maintenant vous dire comment cette Science est apparue. Avant le déluge de Noé vécut un hom­­me appelé Lameth [Lémec], ainsi qu’il est écrit dans la Bible au chapitre 4 de la Genèse. Et ce Lémec eut deux femmes, l’une appelée Ada et l’autre Tsilla ; avec sa première femme, Ada, il eut deux fils, l’un appelé Jabel [Jabal], l’autre Jubal ; avec l’autre femme, il eut un fils et une fille ; et ces quatre enfants trouvèrent les bases de tous les Arts du monde.

Jabal était l’aîné, et il trouva l’Art de la Géométrie ; il sépara les troupeaux de moutons et de brebis dans les champs, et il fut le premier à construire une maison de pierre et de bois. Il est indiqué dans le chapitre précité que son frère Jubal inventa la Musique du chant, de la harpe et de l’orgue. Le troisième frère, Tuball [Tubal-Caïn], fon­da l’art des forgerons et le travail du fer et de l’acier. Leur sœur inventa le tissage. 

Et ces enfants savaient bien que Dieu tirerait vengeance des hommes pour leur péché, par le feu ou par l’eau ; aussi décidèrent-ils d’inscrire les Sciences qu’ils avaient inventées sur deux colonnes de pierre qui pourraient être retrouvées après le déluge. La première pierre était de marbre, pour ne pas être détruite par le feu ; l’autre était de Letera [brique], parce que ne pouvant être engloutie par l’eau. 

Notre intention est maintenant de vous dire comment, et dans quelles circonstances, ces pierres, sur lesquelles étaient inscrites, en grec, les différentes Scien­ces furent trouvées. Hermenes [Hermès], qui était le fils de Cush, le fils de Sem, fils de Noé, et dont le père était un homme sage, trouva les deux colonnes de pierre sur lesquels les Sciences étaient écrites qu’il enseigna aux autres hommes. Et lors de la construction de la tour de Babylone, il fut fait usage de la Maçonnerie qui avait été inventée en premier. Le roi de Babylone, qui s’appelait Hembroth ou Membroth [Nimrod], fut lui-même maçon et eut le Métier en grande estime, comme il est rapporté par le Maître des Histoires.

Et quand la cité de Ninive, et d’autres cités de l’Asie orientale, furent sur le point d’être édifiées, le roi de Babylone y envoya soixante [maçons], à la demande du roi de Ninive, son cousin, et quand ceux-ci partirent il leur donna ces instructions :

Ils devraient être loyaux les uns envers les autreso;  ils devraient servir leur seigneur loyalement pour leur salaireo; de façon à être lui-même honoré de les avoir envoyés. Il leur donna d’autres Devoirs encore, et ce fut la première fois que des Maçons reçurent des Devoirs pour leur Métier.

Quoi qu’il en soit, quand Abraham et Sara, sa femme, se rendirent en Égypte, ils enseignèrent les sept Sciences aux égyptiens ; et il [Abraham] eut un élève particulièrement doué nommé Euchid [Euclide], qui étudia avec soin et devint le Maître des sept Sciences ; et, durant le cours de sa vie, il advint que les seigneurs et les gens de condition de ce royaume eurent tant de fils, certains avec leurs épouses, d’autres avec des dames – celui-ci étant surpeuplé –, qu’ils ne furent en état de subvenir aux besoins de leurs enfants ; aussi le roi de ce pays réunit-il un grand conseil, qu’il consulta sur les moyens de permettre à leurs enfants de vivre honnêtement, mais aucun moyen ne put être trouvé. 

Une proclamation fut diffusée à travers le royaume spécifiant que si quelqu’un était à même de les conseiller, il devrait se présenter et qu’il serait alors récompensé pour son intervention. Après que cette proclamation eut été faite, vint Euclide, ce clerc remarquable, qui dit au Roi et aux seigneurs : 

« Si vous voulez que vos enfants soient dirigés et instruits honnêtement comme des gens de qualité devraient l’être, et à la condition que vous leur délivriez ainsi qu’à moi un mandat, j’aurai la faculté de les instruire de ces Sciences, de la façon qu’il convient ».

Le roi et son conseil lui accordèrent ce mandat. Alors ce remarquable docteur prit avec lui les fils des seigneurs et leur enseigna la Science de la Géométrie, et la pratique du travail de la pierre de toutes les façons propres à assurer la construction d’églises, de temples, de châteaux, et de toutes autres sortes d’édifices ; et il leur donna les Devoirs de cette Science.

Premiè­rement ils devraient être fidèles au roi et aux seigneurs qu’ils serviraient ; ils devraient s’aimer les uns les autres et être loyaux entre eux ; ils devraient s’appeler mu­­tuel­­­lement Compagnons ou Frères, et non serviteurs, valets, ou d’un autre nom dégradant ; ils devraient pleinement mériter leur salaire du seigneur qu’ils serviraient ; ils devraient désigner les plus sages d’entre eux pour être les Maîtres des travaux, et ne jamais choisir par amour, affection, lignage ou richesse ; car celui qui n’aurait pas une capacité et un savoir suffisants pour devenir maître, pourrait mal servir le seigneur et le déshonorer ; ils devraient appeler le Maître des travaux Monsieur2 aussi longtemps qu’ils travailleraient avec lui. 

Il détermina bien d’autres règles qu’il serait trop long d’énu­mérer qu’il leur fit jurer de respecter par un serment en usage à ce momento; il fixa pour eux une paie raisonnable leur permettant de vivre honnêtement ; il ordonna qu’ils s’assemblassent pour tenir conseil entre euxo; il leur demanda de travailler du mieux possible pour bien servir le seigneur ; et d’honorer sa mémoire, en se tenant bien, s’il venait à trépasser. Ainsi la Science de la Géométrie fut-elle organisée, et le maître lui donna le nom de Géométrie, que l’on appelle de nos jours dans ce pays Maçonnerie. 

Et après cela, quand les enfants d’Israël arrivèrent dans la terre de [Behest], qui est maintenant appelée par nous pays de Jérusalem, le roi David commença la construction du temple  que l’on nomme dé­sormais Templum Dei ; et ledit roi David, qui aimait les maçons, au point de les chérir, prit soin d’eux, leur donnant de bons salaires, ainsi que des Devoirs dont vous allez entendre parler maintenant. 

Après le décès du roi David, Salomon, son fils, acheva le temple que son père avait commencé, et il envoya chercher des maçons dans divers pays, et les réunit ; ainsi eut-il quatre vingtaines de milliers [80o000] d’ouvriers de la pierre, qui étaient appelés maçons, dont il choisit trois mille pour être Maîtres et Gouverneurs des travaux. 

Il y eut, par ailleurs, un roi d’une autre région qu’on appelait Hieram [Hiram] et qui, aimait si bien le roi Salomon qu’il lui fournit toute la charpente pour son entreprise. Il avait un fils appelé Aynon, qui était Maître en Géométrie, Grand Maître de tous les maçons ainsi que de tous les maçons qui œuvrèrent au Temple, comme il est dit dans la Bible, au Livre II, chapitre 5. 

Et Salomon confirma les Devoirs et les coutumes que son père avait accordés aux maçons, et ce fut ainsi que le très vénérable Métier des Maçons fut confirmé dans le pays des Juifs, dans la cité de Jérusalem et dans de nombreux autres royaumes. Des hommes habiles du Métier s’en allèrent dans d’autres pays, certains pour améliorer leurs connaissances du Métier, d’autres pour l’enseigner. 

Il se trouva un ouvrier habile, en la personne de Ninias Greacus [Naymus Grecus], qui avait participé à la construction du Temple de Salomono; et qui s’en vint en France où il enseigna la Science de la Maçonnerie aux gens du pays. Et là se trouvait un homme appelé Char­les Martill [Martel], qui aima tellement ce Métier qu’il retint auprès de lui Naymus Grecus pour apprendre de lui le Métier, ses Devoirs et ses coutumes. 

Plus tard, il fut élu, avec la grâce de Dieu, roi de France, et quand il eut été couronné il aida à faire de nouveaux maçons d’hommes qui ne l’étaient paso; et il leur donna du travail, des Devoirs et des coutumes, ainsi qu’un bon salaire, comme il l’avait appris d’autres maçons, et encore il délivra une Charte pour qu’ils tiennent chaque année une assemblée là où ils se trouveraient ; c’est ainsi que ce  Métier fut implanté en France.

L’Angleterre ignorait tout de la Maçonnerie, et des règles imposées à cette Science, jusqu’à l’époque de saint Albon [Al­ban], quand le roi d’Angleterre, un païen, construisit les murs de la ville que l’on nomme maintenant St-Albons [St.Albans]. Et saint Alban fut un preux chevalier et l’intendant de la maison du roi ; il avait le gouvernement du roy­aume, et il eut à diriger les travaux des murs de la villeo; il aima bien et chérit les maçons, et leur fit délivrer, comme il se devait dans le royaume, de bons salaires : 3 shillings 6 pence par semaine, alors qu’avant cette époque, par tout le pays, un maçon ne recevait qu’un penny par jouro; et saint Alban leur fit délivrer par le roi et son conseil une charte et des Devoirs qui vous seront communiqués plus loin.

Après le décès de saint Alban eurent lieu de grandes guerres en Angleterre ; aussi les règles de la Maçonnerie furent-elles détruites, jus­qu’aux jours du roi Athelstone [Athelstan] ; ce fut un grand roi d’Angleterre, qui apporta à nouveau la paix et la tranquillité sur le territoire, et fit de grands travaux, construisant des châteaux, des abbayes, et de nombreux édifices ; il aima bien les maçons. 

Il eut un fils du nom de Ladrian [Edwin], qui aima les maçons encore plus que son père, qui fut un grand praticien de la Géométrie, et qui aima beaucoup s’entretenir avec les maçons et apprendre d’eux leurs connaissances et leur savoir-faire, et qui, suite à l’amour qu’il leur portait, fut lui-même fait maçon. 

Il [Edwin] leur fit obtenir du roi son père une charte et une commission leur permettant de tenir une assemblée annuelle, là où ils le voudraient, dans le royaume d’Angleterre, en vue de corriger leurs statuts et les infractions commises dans le Métier ; et il tint lui-même une assemblée à York, au cours de laquelle il fit des maçons et leur donna des Devoirs, et leur enseigna des coutumes, qu’il leur commanda d’observer à jamais, enfin il leur donna une charte devant, selon ses ordres, être renouvelée de règne en règne. 

Et quand l’assemblée fut réunie, il [Edwin] fit une proclamation selon laquelle tous les maçons, jeunes ou vieux, qui possédaient des Devoirs et des coutumes, établis antérieurement sur cette terre ou sur d’autres, de les apportero; il s’en trouva en français, d’autres en grec, quelques-uns en anglais et en d’autres langues. Leur portée ayant été déterminée, il en fit faire un livre, rapportant comment le Métier avait été fondé et ordonna qu’il [ce livre] fut lu chaque fois que des maçons seraient admis, pour leur faire connaître les Devoirs. 

A partir de ce jour, et jusqu’à présent, la Maçonnerie été maintenue en l’état et dirigée du mieux que les hommes le pouvaient faire. Au cours de diverses assemblées qui ont été tenues de nouveaux Devoirs ont été ajoutés, sur l’avis des maîtres et des compagnons.

Chaque hom­me qui est un maçon doit tenir compte de ces Devoirs, et s’il se trouve lui-même en faute de l’un d’eux, laissez-le s’amender devant Dieu ; et en particulier, vous qui devez les appliquer, prenez garde de les respecter, car il est périlleux et dangereux pour un homme de se parjurer sur le Livre.

1. - Le premier Devoir est que vous soyez un homme fidèle à Dieu et à la Sainte Église, que vous ne devez user d’erreur ou d’hérésie, par votre entendement, ou votre enseignement d’homme discret.

2. - Vous devez être un véritable homme lige du roi, vous gardant de toute trahison et autre vilenie ; et si vous avez connaissance de quelque félonie, vous devez l’empêcher sinon il vous faut avertir le roi ou son conseil. 

3. - Vous serez loyaux les uns envers les autres, c’est-à-dire envers tous les maîtres et compagnons, c’est-à-dire les maçons reconnus, et agirez à leur égard comme vous aimeriez qu’ils agissent au vôtre.

4. - Aucun maçon ne se fera voleur, ni ne le permettra aux autres.

5. - Tout maçon gardera gardera le silence sur les délibération de la Loge, et sur tout ce qui doit rester secret en Maçonnerie.

6. - Vous serez fidèles au seigneur, et au maître, que vous servez, et veillerez à son profit et son bénéfice.

7. - Vous ne commettrez aucun acte indigne afin de ne pas déshonorer le Métier.

Ce sont là les Devoirs généraux que chaque maçon, qu’il soit maître ou compagnon, se doit de respecter. 


Voici maintenant certains Devoirs particuliers à l’usage des maîtres et des compagnons :

1. - Aucun maître ne se chargera de l’ouvrage d’un seigneur, ou de toute autre personne, s’il ne se sait suffisamment capable et instruit pour l’entreprendre, de manière qu’il n’en résulte aucun dommage pour le Métier, et que le seigneur soit bien et loyalement servi.

2. - Aucun maître ne prendra d’ouvrage à un prix déraisonnable, mais de sorte que le seigneur puisse être bien et loyalement servi, et que le maître puisse vivre honorablement et payer loyalement ses compagnons, comme l’exigent les coutumes du Métier.

3. - Aucun maître ou compagnon n’en évincera un autre de son travailo; c’est-à-dire que si un maître ou un compagnon s’est chargé d’un travail, et est donc le Maître d’œuvre d’un seigneur, personne ne cherchera à l’évincer, s’il a suffisamment de savoir pour l’achever.

4. - Aucun maître ou compagnon ne prendra d’apprenti pour une durée inférieure à sept années ; l’apprenti sera de bonne naissance, et pourvu de tous ses membres, comme il se doit.

5. - Aucun maçon ou compagnon n’exigera de rétribution pour faire un maçon sans l’assentiment de ses compagnonso; et celui qui sera fait maçon devra être né libre, de bonne famille, et sans servage ; il sera encore pourvu de tous ses membres comme doit l’être tout homme. 

6. - Aucun maître ne travaillera pour un seigneur à la tâche s’il est habitué à travailler à la journée.

7. - Chaque maître ne donnera à ses compagnons que la paie qu’ils méritent ; ainsi ne sera-t-il pas déçu par de mauvais ouvriers.

8. - Personne ne médira d’un autre derrière son dos, de manière à lui faire perdre sa réputation ou ses biens terrestres.

9. - Aucun compagnon, ni dans la Loge ni au dehors, ne répondra mal à un autre, sans une bonne raison.

10. - Tout maçon respectera ses aînés, et les honorera.

11. - Aucun maçon ne s’adonnera à des jeux de hasard, ni aux dés, ni à aucun autre jeu défendu, ce qui serait blâmable.

12. - Aucun maçon ne deviendra un ribaud lubrique3 au risque de nuire au Métier ; aucun compagnon ne se rendra en ville, là où il y une Loge de compagnons, sans être accompagné d’un compagnon pouvant témoigner qu’il était en bonne compagnie. 

13. - Tous les maîtres et compagnons se rendront à l’assemblée des maçons si elle a lieu dans un rayon de 50 miles, et s’ils en ont été prévenus ; ils y seront à la disposition des maîtres et des compagnons.

14. - Si un maître ou un compagnon a contrevenu aux règles du Métier, ils se mettra à la disposition des maîtres et des compagnons pour parvenir à un arrangement, sinon il y aura lieu de recourir à la Loi commune.

15. - Aucun maître ou compagnon ne fera de gabarit, d’é­querre, ni de jauge pour un maçon de pose.

16. - Aucun maçon n’aidera un maçon de pose, à l’intérieur de la Loge ou en dehors, à façonner des pierres avec un gabarit de sa fabrication. 

17. - Quand un maçon se présentera pour travailler, il y aura lieu de l’engager pour une quinzaine s’il dispose suffisamment de pierres façonnées à poser, et de le rétribuer ; s’il n’y a pas de pierres, il devra alors lui fournir quelqu’argent pour qu’il puisse gagner une autre Loge.

18. - Tout maçon devra exécuter son travail loyalement, et le mener à son terme, que celui-ci soit accompli à la tâche ou à la journée, ceci dans la mesure ou il reçoit sa paie comme il se doit.

Ces Devoirs, que nous venons de vous présenter, ainsi que tous les autres qui appartiennent à la Maçonnerie, vous devrez les observer dans toute la mesure de vos connaissances.

Que Dieu vous vienne en aide, par le contenu de ce livre.


Edward Sankey

16 octobre 1646

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NOTES

1 - Sir Hans Sloane (1660-1763), physicien, botaniste et collectionneur irlandais. Il introduisit le chocolat au lait en Europe, légua son cabinet des curiosités à la nation pour constituer le British Museum, fut président de la Royal Society et médecin du roi George II. Il a donné son nom à une place de Londres ainsi qu’à plusieurs manuscrits maçonniques.

2 - Première formule de politesse trouvée dans les Anciens Devoirs et autres textes reproduits.

3 - Écrit dans le texte : Noe Mason shall bee a common Rybold in lecherie. 

Première rencontre avec cette expression dans les textes anciens.

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